Peut-on utiliser sa volonté pour être moins tendu ?

Peut-on utiliser sa volonté pour être moins tendu ?

Ce qui a guidé la conception d’une séance qui permet d’apaiser notre système nerveux : chatouiller le nerf vague sans rien demander en retour et être témoin de l’organisme qui fait quelques pas vers la paix.

Quand on se trouve irrité·e ou figé·e, que faire pour se sentir mieux ? Une première chose est d’examiner la situation, peut-être qu’il y a effectivement une agression et il convient alors d’agir. Mais il est aussi très courant que notre organisme continue de réagir à une irritation ou un danger alors que celui-ci s’est éloigné ; quand c’est le cas, on se trouve gêné·e durablement on se demande comment remettre quelques voyants au vert.

Bienvenue au nerf vague

Vous le connaissez peut-être, mais nous avons en nous un épais faisceau nerveux (le deuxième plus gros après la moëlle épinière) qui, comme son nom l’indique, se promène en faisant des méandres comme une rivière tranquille à travers une plaine (ouh le poète). Et son nom, c’est le nerf vague.

Vous pouvez consulter la fiche Wikipédia sur le sujet, mais elle contient avant tout des informations anatomiques sans portée pratique. Je vous propose donc de présenter quelques points pratiques qui peuvent nous être utiles dans la vie de tous les jours :

  • les branches des nerfs vagues (un à droite et un à gauche, mais attention, la figure ci-dessous décrit tout autre chose, le nerf vague n’est que sur la partie droite de la figure) se promènent et viennent innerver :
    • la gorge (d’où un lien avec la voix et la déglutition),
    • la cage thoracique, dont le cœur (d’où un lien avec le ralentissement du rythme cardiaque),
    • le diaphragme (d’où un lien avec le confort respiratoire),
    • et les viscères de l’abdomen (d’où un lien avec la digestion et les productions d’hormones).
      Pfiou, il semblerait que ces nerfs participent à une activité majeure dans notre vie : décider comment l’organisme régule son énergie et son degré d’activité.
  • 90% des fibres nerveuses du nerf vague vont vers le cerveau (on dit qu’elles sont afférentes). Proposition de conclusion : il lui suffit de peu pour envoyer des signaux aux organes, mais ce brave nerf vague prend la météo depuis les organes de manière beaucoup plus étendue.
  • quand on vient le stimuler trop fort, on peut avoir des désagréments (voir par exemple les manœuvres vagales).
Le nerf vague participe aux actions en bleu (à droite).

Utilisation bénéfique

Des groupes de recherche tâtonnent un peu partout dans le monde pour chercher des utilisations médicales, comme par exemple une amélioration dans des cas d’épilepsie en stimulant électriquement certains endroits des nerfs vagues. Mais je vous propose ici une version ultra-douce et légère, en le « chatouillant » un peu partout :

  • quand vous fredonnez doucement, vous le chatouillez dans la gorge ; or quand on fredonne, c’est qu’on est en sécurité, donc il y a de bonnes chances que le signal perçu est « ça a l’air d’aller pour moi »,
  • quand vous prenez le temps d’expirer lentement, vous le chatouillez là où il sent les mouvements de la respiration ; or quand on a le temps d’expirer lentement, c’est qu’on est en sécurité, donc il y a de bonnes chances que le signal perçu est « ça a l’air d’aller pour moi »…

Vous avez compris l’idée, n’est-ce pas ?

Ainsi, comme l’image choisie pour cet article, nous allumons de petites ampoules un peu partout et elles forment un essaim qui envoie de douces informations. On ne cherche pas à « se calmer », on se donne des informations concrètes et sensorielles qui conduisent à être plus calme, si l’organisme décide que c’est adapté.

Une leçon offerte pour jouer avec cette idée

Alors dans la leçon suivante, j’ai proposé une promenade pour chatouiller ces parties de nous qui transmettent le signal « ça a l’air d’aller ». Après l’avoir envoyé aux abonné·es, j’ai eu des retours très enthousiastes (pour mon plus grand plaisir !).

Pourquoi ? Probablement parce que nous avons trouvé un fonctionnement tout simple : on chatouille le nerf pour qu’il signale que ça va bien, l’organisme en prend acte et répond par une détente, comme si le système de défense disait : «Puisque ça a l’air d’aller, prenons des mesures adaptées, détente et plaisir pour tout le monde !»

Alors je vous offre cette leçon, extraite de la série « Etendre sa zone de confort ». Si vous pouvez commencer à étendre votre zone de confort dès aujourd’hui, j’aurai plaisir à deviner votre respiration paisible et le sourire de Mona Lisa 😊

Merci de saisir votre nom et adresse électronique pour recevoir le fichier gratuitement (pas de spam, promis !)
Votre adresse électronique sera incluse dans une liste de distribution qui vous permettra de recevoir les dernières nouvelles de Feldenkrais Replay. Soyez toutefois assuré ou assurée que nous ne transmettrons cette adresse à personne d'autre (nous avons nous-même horreur des spams). De plus, vous pourrez vous désabonner en un clic si vous ne souhaitez plus recevoir de nos nouvelles.
J'accepte les Terms & Conditions
Recevoir le fichier

Laisser un commentaire