Une leçon d’Intégration Fonctionnelle, pourquoi, comment ?

En 2026, j’ai choisi de donner beaucoup plus de leçons individuelles, qui portent le doux nom de « leçons d’intégration fonctionnelle ». Dans cet article, je n’ai pas l’intention de convaincre mais j’aimerais vous aider à sentir si ce type de travail peut réellement vous convenir. À la fin de l’article, je vous dirai comment démarrer un travail ensemble si vous souhaitez poursuivre cette voie.

Quel est l’objectif d’une telle séance ?

Les personnes qui viennent me voir sont souvent poussées par quelque chose qui les freine : une douleur persistante, une gêne récurrente, parfois une sensation de plafonnement dans leur pratique ou leur quotidien.

Au fil du travail, elles découvrent le plus souvent qu’elles n’étaient pas « cassées », mais simplement organisées d’une manière coûteuse : des tensions peu coordonnées, des efforts inutiles, une façon de se retenir sans même s’en apercevoir. Par exemple la nageuse Alice qui avait mal à l’épaule parce qu’elle essayait de garder son torse trop horizontal sur l’eau, ou Florent qui avait mal au cou en permanence parce qu’il ne laissait pas le sternum suivre lorsqu’il regardait loin vers l’arrière.

Comment les aider à faire mieux ? On évite les « Fais pas ci, fais pas ça », car ça ne fonctionne tout simplement pas et il faudrait y penser tout le temps. Vous conviendrez qu’on n’a pas envie de réfléchir en permanence à sa façon de faire tel ou tel geste, et on a envie d’une intervention qui améliore le fonctionnement à son niveau corporel, pas simplement au niveau des idées.

Un exemple en images

Dans la vidéo plus bas, on voit par exemple une jeune Londonienne qui se déplace beaucoup à vélo et qui souffre régulièrement des épaules. Les réponses habituelles sont connues : massages, pommades, résignation, ou l’idée que « c’est l’âge ».

En Feldenkrais, nous explorons une autre voie. Le nom intégration fonctionnelle dit assez bien ce que l’on cherche à faire. Il s’agit d’améliorer une fonction, la manière dont on fait ce que l’on a envie de faire, et on souhaite que ce soit intégré. Une séance est à mi-chemin entre ostéopathie et pédagogie, en cherchant à parler le langage du corps : sensation, action, intention, ce qui conduit à un dialogue entre praticien et élève, avec une combinaison de parole et surtout de gestes invités en douceur par les mains.

Ce dialogue va au-delà de la surface des idées, il permet un apprentissage profond et corporel, et surtout assimilable par l’organisme.

Comme vous le verrez dans la vidéo, le praticien ouvre une piste d’amélioration en facilitant la mobilité de la colonne. Cela permet à cette cycliste de mieux surveiller les voitures autour d’elle en répartissant l’effort dans l’ensemble du corps, plutôt que de plier fortement le cou et de batailler avec les épaules. Quand on est à vélo, regarder les voitures est une action de survie, mais elle mérite d’être faite avec aisance.

En résumé, il ne s’agit pas de dire quoi arrêter ni quoi faire « correctement », mais d’aider l’organisme à faire ce qu’il faisait déjà… avec moins d’effort gênant et plus d’aisance.

Je vous propose de regarder la vidéo et que j’ajoute quelques précisions juste après. (NB : pour savoir comment activer les sous-titres en français, imparfaits mais utiles, voici une micro-vidéo pour savoir où cliquer.)

Comment se sent-on pendant et après ?

Les sensations agréables sont parfois délicieuses, mais il ne faut pas en faire un objectif en soi. En effet, ce n’est pas un miracle au sens magique du terme, mais plutôt un aperçu : celui d’un fonctionnement plus sobre, plus fluide. Et si cela procure du plaisir, c’est simplement parce que l’organisme reconnaît cette manière de fonctionner comme plus désirable.

La question qui vient alors, très légitimement, est : est-ce que ça va rester aussi fantastique pendant des semaines ?
Réponse : eh non… et c’est plutôt une bonne nouvelle. Sinon, nous passerions nos journées avec un air béat, absorbés par nos sensations internes. L’enjeu n’est pas de rester dans un état particulier, mais d’avoir gagné une nouvelle latitude : un espace plus large, un nouvel éventail pour sentir deux extrêmes : quand ça grince… et quand ça devient fluide.

Avant, on faisait parfois des choses gênantes sans même s’en rendre compte.
Après, on a une vraie chance de les améliorer, et l’on découvre souvent à quel point il est naturel de faire mieux dès lors que l’on perçoit ce qui nous gêne.

Idéalement, après quelques heures ou quelques jours passés à prêter attention à ces nouveautés, l’organisme assimile ce qui lui convient, un peu comme un sol reçoit l’eau : il en garde ce qui est assimilable sur le moment. Puis la vie reprend son cours. On continue d’arroser de temps à autre, et on laisse la plante pousser, tranquillement, en faisant apparaître de nouveaux bourgeons.

Est-ce pour vous ?

Voici le portrait des élèves avec qui c’est le plus réjouissant :

  • ils ou elles ont déjà essayé beaucoup de choses pour améliorer leur situation ; plus les élèves ont essayé de choses, plus les améliorations auront de la saveur.
  • ils ou elles ont des ennuis récurrents, qui montrent que c’est dans le fonctionnement et les habitudes qu’il faut chercher, pas dans une sorte de miracle. Pour celui-ci, un ou une bonne ostéopathe est très bien adapté, mais pour le reste, je prétends que nous (praticiens Feldenkrais) pouvons aider.
  • ils ou elles sont curieuses de ce qui se passe dans leur corps et leurs sensations ; les meilleurs résultats émergent lorsque la personne est amusée ou réjouie par les nouveautés.

En pratique

Si, après ce laïus, vous devinez que ça serait bon pour vous, voici la démarche que je vous propose :

  • si nous n’avons jamais travaillé ensemble en individuel, commençons par une séance de 30 min environ — à 40€, déduits de la première séance si nous continuons le travail — pour faire un point sur votre situation et vous montrer un début d’amélioration,
  • un travail en intégration fonctionnelle à 70€/séance,
  • pour ce travail, nous partirions sur une série de 3 à 10 séances, à ajuster selon votre projet.

Ces séances auront lieu en personne, à Nancy en général, ou bien près de chez vous selon mes déplacements. Elles peuvent aussi avoir lieu en ligne en vous guidant par la voix, comme une séance enregistrée taillée sur mesure pour répondre à vos préoccupations.

Envie de tâter le terrain avec un rendez-vous d’évaluation, où nous examinerons ensemble ce qui vous préoccupe, à la lumière de Feldenkrais ?

Pourquoi avec moi ?

Avec 25 ans d’expérience de Feldenkrais, 16 ans en tant que praticien, et une formation complémentaire en Somatic Experiencing, je crois pouvoir accompagner efficacement les gens qui cherchent l’excellence dans la finesse, tout comme celles et ceux qui ont un écueil à franchir.

Mes avis Google sont très peu fournis (je n’ai pas l’habitude de demander 😅) mais vous en trouverez trois ici.

Photo de Christina Winter sur Unsplash

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