J’ai l’espoir que ce site soit utile, mais à quoi ? Quand on se promène de site en site, on trouve de nombreuses démarches et de nombreuses motivations ; aussi pour ne pas être confondu avec des gens en qui je ne me reconnais pas, voici un texte qui essaie d’exprimer ce qui m’anime.


Premier espoir : faire connaître la méthode Feldenkrais et les pratiques somatiques

Je m’investis depuis 2008 au sein de l’association Feldenkrais France pour faire connaître la méthode Feldenkrais. Je préside cette association depuis 2012. Vous devinez donc que j’ai le désir de faire connaître cette méthode au plus grand nombre, car je la trouve merveilleuse. Dans le même temps, je participe aussi à l’association Education Somatique France, qui est un regroupement de cinq associations de pratiques cousines. Si quelqu’un se sent mieux grâce à l’une de ces méthodes, je m’en réjouis.

De mon côté, c’est Feldenkrais que je peux faire connaître grâce à ce site, et je fais de mon mieux. Le hic, c’est qu’il y a (pour l’instant) une densité de praticiens trop faible pour que tout le monde en profite. Or ma conviction, c’est que de très nombreuses personnes pourraient en profiter ; ce n’est pas une pratique d’entre-soi, c’est une base sur laquelle tout un chacun peut s’appuyer pour mieux se connaître, mieux vivre, mieux développer ses envies et les actions qui les incarnent.

Alors voilà, le site Feldenkrais Replay est là pour ça, pour permettre de pratiquer et de partager, où que vous soyez. Peut-être qu’au hasard d’un repas entre amis ou en famille, vous voilà en train de parler de ce que vous faites sur votre tapis et qui vous plaît tant ? Et peut-être que votre ami(e) a justement un praticien en bas de chez lui(elle) ? Ou alors un proche est loin de tout praticien mais vous lui envoyez des fichiers pour pratiquer chez soi ? Bref… je rêve que beaucoup de gens connaissent et pratiquent en toute simplicité, pour le plaisir de pouvoir mieux faire ce qu’ils ont envie et mieux discerner en eux et autour d’eux. Si vous lisez ces lignes, c’est déjà un pas et je vous remercie d’être là.


Deuxième espoir : financer un petit paradis de l’apprentissage somatique

Mais que devient l’argent que vous versez en vous offrant des ateliers ou un abonnement ? Il sert à me rétribuer, certes, à payer des formations où je vais apprendre de nouvelles choses, mais j’aimerais partager avec vous un rêve pour le futur : je rêve d’un lieu (appelons-le le Lieu) où l’on pourrait se reposer ou se développer, pour un week-end, une semaine, un mois, un an. Ces périodes s’appelleraient des « retraites somatiques ». Il serait ouvert au grand public et aux praticiens, avec les échanges que l’on peut imaginer. Afin d’y voir plus clair, je continue avec les questions basiques…

Pour qui, pour quoi ?

Quand je pense à ce Lieu, voici comment j’imagine que l’on peut en profiter

  • quand on va bien et que l’on aime ce qui fait du bien,
  • quand on doit faire un pas de côté et retrouver des ressources (comme pendant un burn-out),
  • quand on a envie de faire un travail sur soi, en danse, en musique, en arts martiaux, que sais-je ?
  • quand on récupère d’un AVC et que l’on sait qu’il faut être patient mais aussi stimulé intelligemment, et que les structures médicales ne nous accueillent pas.

Il y a peut-être des gens à qui je n’ai pas pensé mais qui trouveraient une place de choix dans ce tableau, écrivez-moi si vous pensez à quelqu’un en particulier.

On fait quoi pendant une retraite somatique ?

On revient à ses sensations corporelles, on les retrouve, on fait la paix ou bien on les découvre, on fait un voyage dans ce qui a été, ce qui est et ce qui émerge. Dans le rêve que je fais ici, les habitants du Lieu auraient des salles pour faire du Feldenkrais, avec des cours animés par des praticiens ou bien en autonomie à l’aide d’enregistrements. Il y aurait aussi des salles pour des pratiques spécifiques (musique, arts martiaux par exemple). Le plus important : on reste simple, pragmatique, on va au contact du mouvement et de l’action, c’est ce qui nous nourrira et nous en ferons ce que nous voulons.

Par quoi commence-t-on ?

Quand on arrive, on confie ce qui nous ennuie à d’autres. Par exemple, celles et ceux qui le souhaitent peuvent jouir du luxe d’un secrétariat pour filtrer leur téléphone et leur messagerie électronique. Encore mieux, le secrétariat peut même faire des choses à votre place si vous le souhaitez.

Ce n’est qu’un exemple qui montre que l’idée est de mettre de côté le bruit, les choses qui intoxiquent l’attention, qui nous épuisent avec leur goutte-à-goutte incessant. En arrivant, on les met dans une boîte.

En quoi le lieu aide-t-il ?

arbres

Ensuite, on s’installe dans le Lieu. Le Lieu serait une oasis permettant ce voyage dans ses sensations et ses apprentissages. Un soin serait apporté à de nombreux aspects :

  • le paysage sonore, qui est malheureusement négligé un peu partout. Or l’ouïe est centrale chez nous, elle déclenche des émotions ou des réactions profondes avec la musique ou des bruits soudains qui font battre le coeur en préparant une fuite (à ce sujet, je recommande l’exposé qui m’a donné envie que ça aille mieux autour de nos oreilles, en anglais mais avec des sous-titres : Exposé de Julian Treasure). Dans le Lieu, l’environnement sonore sera agréable et accueillant.
  • le paysage visuel, avec des choses à voir pour s’en réjouir ; du vert, des collines, qui donnent envie de regarder tout simplement.
  • l’intérieur délicat et modeste, inspiré des intérieurs japonais où c’est la texture du bois, de la terre, de la paille, qui nourrissent les habitants par la vue, le toucher, l’ouïe, l’odorat.
  • la qualité des aliments, en établissant des relations avec des paysans voisins et en mettant en route une forêt comestible (si vous ne connaissez pas le concept, visitez par exemple cette page).
  • le couchage… nous passons 1/3 de notre vie dans un lit, alors il y aura des lits confortables et des couettes en duvet pour tous ceux qui le souhaitent (sauf si le(la) pensionnaire souhaite autre chose, évidemment). Les meilleures couettes que je connaisse sont fabriquées directement en téléphonant chez les duvets Barthes, deux fois meilleures et deux fois moins chères que dans les grands magasins, je glisse un idée de cadeau ici… Duvets Barthes Pour le reste, on pourra choisir des oreillers à sa taille, et chacun aura une petite chambre au calme.
  • la cuisine serait faite avec les pensionnaires qui le souhaitent, avec des touches japonaises ou d’autres pays.

Convivialité et calme

Si chacun aura une petite chambre individuelle, j’imagine de petits salons communs à quatre chambres, et des endroits ouverts à tous les pensionnaires :

  • une bibliothèque,
  • un home-cinema où des projections auront lieu, éventuellement suivies de discussions autour d’un verre de vin ou de jus de choucroute selon les convictions,
  • des salles pour les repas, conçues pour que l’ambiance sonore reste agréable,
  • le parc/jardin avec des endroits pour s’asseoir.

Une chose qui ne sera nulle part ou presque

onsen

Vivre deux ans au Japon, c’est l’occasion de revenir avec des envies de bains japonais, forcément. Alors il y aura des bains japonais. Il faudra trouver comment apprendre à faire comme les Japonais (se doucher avant d’entrer dans le bain notamment), mais pour le reste ça peut être un lieu magique…

La motivation de faire un lieu au moins cher

Contrairement à une structure qui a une vocation commerciale, le Lieu souhaite offrir la possibilité de rester longtemps, quelques mois par exemple. Comment ne pas arriver aux tarifs très élevés pratiqués par des lieux semblables ? La première chose serait par exemple de financer le terrain et les murs de manière indépendante, car les fonds seront déjà disponibles. D’où l’espoir que Feldenkrais Replay ouvre cette voie…

Au plaisir de vous lire ou de vous entendre ! Vladimir

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